Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La voie de Bayonne ou le Camino intérieur
18 juin 2013

Mardi 18 juin 2013 - Burgos ==> retour à Nantes

 via de bayonna

Je traîne un peu au lit jusqu'à 9h. Les italiens sont partis discrètement vers 7h30. Cette pension (Hotel XJACOBEO) était très bien : propre et le personnel aimable. De plus, pour 18 euros avec le PDJ pas la peine de s'entasser dans une albergue en payant 10 euros.

L'australien reste aussi 1 journée pour visiter Burgos et traîne en attendant 12h pour rejoindre l'albergue municipale et être ainsi dans les premiers.

Je laisse mon SAD à l'accueil et je pars poster mes 7 cartes postales et visiter la ville où je croise de nombreux pélerins du camino frances (Burgos se trouve sur ce camino) puis la cathédrale qui est juste à côté. Incroyable la richesse tant au niveau des sculptures qu'au niveau des peintures et trésors d'orfèvrerie . Je prends mon temps pour la visiter (2 heures) avec un audiophone. C'est demi-tarif sur présentation de la crédencial. La visite est superbe. 

Il est 14h30 quand je ressors donc l'heure d'aller déjeuner. Je retourne au même resto qu'hier soir où je reprends la paëlla en 1er plat.

Je sors du resto vers 15h15, il pleut ! un thermomètre de ville indique 12°. J'ai du mal à le croire mais c'est vrai qu'il fait froid. Impensable pour un 18 juin surtout en Espagne.

Je retourne à l'hôtel rechercher mon SADF. Cela ne sert à rien de rester encore à visiter la ville, j'ai vu le principal et il pleut. Je discute un peu avec la réceptionniste. Il lui reste 2 lits à caser pour aujourd'hui donc même topo qu'hier ! Je lui demande si en octobre-novembre il y a moins de monde elle me dit que oui mais que les journées sont beaucoup plus courtes et qu'il pleut souvent. Je lui réponds malicieusement que cela ne change pas par rapport à aujourd'hui :).

Elle me dit de prendre le bus 25 pour regagner la gare. Mon guide dit le 01 finalement je prendrai le 43 qui est en attente de départ (le même qu'hier).

Il y a au moins 20 mn de trajet en bus et à vitesse normale. A pied il m'aurait fallu 3 heures car la gare (toute neuve) est en dehors de la ville. J'arrive à la gare à 16h15 pour mon train qui démarre à 22h. En attendant, j'écris quelques notes et je vais dîner au resto de la gare. Je discute avec 2 françaises qui regagnent Paris après avoir terminé leur camino frances à Burgos.

A 22h le train couchette démarre. Nous sommes 4 hommes dans le compartiment. Je m'endors sans trop de difficultés. J'arrive à Paris Austerlitz à 9h30. Il me reste un TGV à prendre pour regagner Nantes. FIN.

 

 

 

 Il pleut sur Burgos.

 

Alors Félix, content de ta rando ? 

 

Publicité
Publicité
17 juin 2013

Lundi 17 juin - Monasterio ==> Burgos - 20 kms

Aujourd'hui dernier jour de marche.  Levé à 7h45 je me prépare un thé et je déjeune avec les 2 croissants achetés la veille : royal !

Je quitte l'albergue avec un temps frisquet, celui-ci a changé et les températures ont chuté. Je pense que je vais me réchauffer en marchant alors je démarre en tee-shirt. Très vite, j'arrive à une chapelle de style romane magnifique. l'endroit est superbe. Je prends plusieurs photos. Puis je monte sur un plateau. La marche est sympa et pour une fois les paysages superbes et éloignés des routes. La marche en haut du plateau constituera un des bons souvenirs de la rando.

 Mais en haut du plateau le vent est de plus en plus froid, je n'arrive pas à me réchauffer, je décide alors d'enfiler ma polaire. Incroyable le 17 juin en Espagne, j'ai froid et j'ai les mains gelées !

Je traverse un champ d'éoliennes, je passe parfois juste en dessous. je n'en ai jamais vu autant et de si près. Elles fonctionnent et sont silencieuses. Tout ce que j'ai pu lire sur le soi-disant bruit qu'elles faisaient serait-il donc faux ?

 Puis j'attaque une voie antique romaine de 6 kms où des panneaux pédagogiques expliquent tous les 500 m l'histoire et la construction de ces voies. Instructif et sympa de mêler la marche avec la culture.  J'imagine toutes ces personnes qui depuis 2000 ans m'ont précédé sur cette voie. D'ailleurs j'en profite pour faire ma pause déjeuner car l'endroit est calme et devant les nuages qui arrivent j'ai peur qui ne pleuve bientôt. J'en profite pour mettre mes lentilles de contact (j'étais parti en lunettes) mais marcher avec des lunettes sous la pluie c'est la galère.

 Juste pressentiment, 10 minutes après la reprise de la marche, il pleut. Une pluie fine mais soutenue avec un vent de face qui la rabat sur le visage. La marche devient pénible avec ce vent de face et à force de marcher la tête baissés je ne sais plus où me situer. Suis-je encore sur le chemin ou ai je manqué une flèche pour tourner ? Il n'y a plus aucun signe, cela m'inquiète.

 Je marche longtemps sur de longues lignes droites sans trop savoir où je suis. Je me dis que revenir sur mes pas après deux heures de marche cela ne va pas être de la rigolade. Finalement je retrouve les flèches jaunes et la description de mon guide en arrivant à la fin du chemin là où commence la grande banlieue de Burgos.

 Mon guide va m'être utile car il m'indique l'endroit où on peut prendre un bus pour rejoindre le centre de Burgos. La traversée de la banlieue de cette ville (environ encore 2à 3 h de marche, je n'en vois pas l'utilité) ne me dit rien ! Je demande à des espagnols où se trouve l'arrêt de bus (c'est pas évident car il y a juste un poteau). Ils commencent à m'expliquer quand un bus arrive et ils me disent de le prendre. Je traverse rapidement la route, monte dedans et achète un billet à 1 euros après avoir eu confirmation par le conducteur de sa destination.

Dedans, surprise, le bus est rempli de marcheurs (beaucoup de français). Et oui j'ai rejoint le camino frances. BURGOS est une des principales villes qu'il traverse. Je discute avec quelques-uns ils ne sont pas très causants. Leur groupe étant constitué, ils voient d'un œil soupçonneux un nouveau arrivé. Mais pour moi, c'est finish donc no problemo. Je les détaille, beaucoup sont affublés d'un "déguisement du pèlerin" enfin de ce qu'ils considèrent comme ça: lourd et grand bâton en bois, des coquilles St Jacques un peu partout, des chapeaux recouverts de pins sur le camino... Bref le folklore du Francès ! Je vois environ 3 fois plus de marcheurs dans ce bus que pendant la totalité de ma rando (3 marcheurs et 2 cyclistes). Je suis trempé, eux sont secs même si la pluie a cessé je comprends pas. Pourtant ils me répondent qu'ils ne démarrent pas leur marche à Burgos (le bus vient de la gare ). 

 En arrivant au centre de Burgos, je décide de me livrer à une expérience. Je n'ai pas de point de chute pour dormir. Comme je dis souvent dans mes conversations portant sur le camino : il y a toujours un élément extérieur qui arrive pour nous aider quand on est en recherche d'une direction, d'une aide, d'un logement enfin bref ce que j'appelle un ange gardien ou un bon samaritain. Je vais mettre en pratique (mais cette fois-ci volontairement) ce qu'il m'ait arrivé plusieurs fois involontairement. Juste pour voir, pour vérifier.

 Donc j'avance dans la ville. je demande au premier passant où se trouve une rue (celle de la grande albergue de 200 places). celui-ci me dit de le suivre gentiment, qu'il m'accompagne. Au bout de qq centaines de mètres il me laisse en me disant que c'est la prochaine sur la gauche à 200m. Gracias ! Je continue seul quand un vieux Monsieur (je lui donne plus de 70 ans),  un "rabatteur" pour un hôtel, me propose une chambre  pour 18 euros, PDJ compris. Ok je laisse faire, je le suis. Il y a déjà 2 personnes (des italiens) qui attendent à la réception. Je fais la queue, mon "rabatteur" parlant un peu le français plaisante avec moi plutôt sympa (un petit boulot, il doit toucher une petite commission sur chaque client ramené). Un groupe de 12 pèlerins arrive et se range derrière moi. Ils m'apprennent que l'albergue municipale est pleine  (elle ouvre à midi) et  qu'il n'y a déjà plus de place depuis 14h (il doit-être 15h). la réceptionniste les redirige vers un autre hôtel. Il reste juste une place dans l'hôtel pour moi et dans une chambre de 4 lits qui fait aussi albergue privée. J'occupe donc la dernière place de libre dans cet albergue privée. Voilà, l'expérience est concluante encore une fois : j'ai trouvé un lit en laissant faire le hasard. Je n'ai pas eu à aller à l'albergue municipale qui de toute façon était complète et à chercher en conséquence un autre gîte.

 Avec les 2 italiens qui me précédaient, il y a également un australien arrivé avant dans cette chambre de 4. Une douche et je pars visiter la ville en repérage notamment la superbe cathédrale car je la visiterai mieux demain. J'achète en souvenir une statue de St Jacques en étain, et un souvenir pour Elora et Nadine. J'achète également 7 cartes postales pour envoyer à la famille et aux amis. Je bois une bière sur une belle place et rentre à l'hôtel où je discute avec l'australien en anglais ; lui aussi trouve que le Frances c'est vraiment de la folie.

Ensuite je sors dîner. J'ai trouvé un resto sympa, moderne qui sert un menu del dias pour 12 euros. Comme j'étais en avance  et que le cuisinier  n'arrivait qu'à 20h30. je prends au comptoir un verre de vin blanc, puis un de rouge (le blanc est nettement meilleur) en mangeant qq tapas offerts par le patron. Un groupe de français arrive, nous discutons. Ce ne sont pas des randonneurs mais des touristes, ils viennent de Toulouse, se rendent au Portugal en faisant une halte à Burgos. Je discute ainsi une bonne heure avec eux. Ambiance sympa. Le patron (sympa également) se frotte les mains car ils ont décidé de faire un repas de tapas et picolent un peu :). Puis je pars dîner à l'étage (une très bonne paëlla incluse dans le menu) en leur souhaitant de bonnes vacances. 

  

 

Quel est cet insecte ? Renseignement pris à mon retour sur le net il s'agit d'un Coléoptère Méloïde : Meloe majalis laevigatus ou le "Méloé de mai". Un beau Méloïde ibérique (présent de la France méridionale au Maghreb). c'est la première fois que j'en aperçois un spécimen.

 Le cimetière des bornes de la RN1

 Via de Italia

 Pause déjeuner

 J'arrive au centre historique de Burgos 

 

Comme dans toutes les villes espagnoles il y a de nombreuses statues en bronze.

 

Burgos est connue pour sa cathédrale gothique (XIIIe siècle-XVIe siècle), où repose la dépouille de Rodrigo Diaz de Vivar, surnommé le Cid.

Commencée en 1221, sa construction prendra plus de trois siècles. Troisième cathédrale d'Espagne par ses dimensions (84 m de long et 60 m de large), elle a été classée au Patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO.

 

El Arco de Santa Maria. Parure très populaire de la cité, c'est une porte des murailles du XIVe siècle, dont la façade fut modifiée au XVIe siècle, comme arc de triomphe pour l'empereur Charles Quint. Elle présente les grands personnages de Burgos : en bas, Diego Rodríguez Porcelos est encadré par les deux juges mi-légendaires qui auraient dirigé les affaires de Castille au Xe siècle ; en haut, le comte Fernán González et le Cid (à droite) tiennent compagnie à Charles Quint

 

Le Cid Campéador de son vrai nom : Rodrigo Diaz de Vivar (1043-1099)

 

le pont San Pablo construit à la gloire du Cid. Tous les personnages qui ont fait sa légende, Chimène sa femme, son fils et ses fidèles compagnons, tous ont leur statue sur ce pont très fréquenté.

 La chambre de 4 lits (je dors au 3è en partant du bas)

16 juin 2013

Dimanche 16 juin - Briviesca ==> Monasterio - 21 kms

Levé à 7h15, préparation du SAD, PDJ à 8h00 : la routine. La marche d'aujourd'hui a vraiment été moche coincée toujours entre la RN1, l'autoroute et la voie ferrée.

Vers 10h30, je dois marcher pendant 1,5 km (vingt minutes) le long de la nationale dans le sens de la marche c'est à dire avec les poids lourds qui arrivent dans mon dos à 100 km/h. A chaque passage j'ai l'impression de jouer à la roulette russe. Mon guide indique de marcher dans ce sens (pour ne pas avoir à  traverser 2 fois la nationale) alors que c'est contraire aux règles de sécurité : voir toujours le danger de face. Comme un idiot, je vais l'écouter et je vais me payer une des plus grandes frayeurs de ma vie. Ces 20 minutes m'ont paru une éternité.

 Vers 11h45-12h00 j'arrive au village de QUINTANVIDES. Sur la place il y avait une fontaine dédié au pèlerin anonyme :) Deux enfants jouaient. Le plus grand DAVID  a engagé la conversation en espagnol et en anglais qu'il maitrisait bien pour un enfant de son âge. Il était avec son petit frère MARCOS. Nous nous sommes pris mutuellement en photo. Une rencontre sympa.

 Il y avait une auberge toute neuve à QUINTAVIDES. Dommage elle se situait un peu trop tôt sur mon étape (5kms avant Monasterio) qui était déjà courte.

Je me suis arrêté déjeuner 1 km avant d'arriver à Monasterio au motel Camping PICONDEL où j'ai trouvé les patrons très aimables. J'ai mangé un plateau combinacion.

 Arrivé à Monasterio, je demande en espagnol à un couple de jeunes où se trouve le café LA CANTINA. Ils me répondent qu'ils n'en savent rien : ce sont des touristes français du Val d'Oise. Drôle de coïncidence, j'ai habité ce département pendant une vingtaine d'années.

 Je trouve quand même le bar à 20 mètres sur ma droite. Il est bondé comme d'hab mais j'arrive à payer les 6 euros et à faire tamponner ma crédencial. Là encore je serai seul. L'albergue est toute neuve ou du moins a été refaite à neuf. Par contre, elle est située au bord de la RN1 où passent de nombreux poids lourds qui la frôle à deux mètres.

 Après la douche, je ressors photographier l'église et retourne au bar acheter 2 croissants pour le PDJ de demain. J'en profite pour boire une bière. Je rentre à l'albergue vers 15h45. je ne resortirai plus car il n'y a rien à faire ou à voir dans ce village.

 Le soir, je déballe sur la table tout ce que je n'ai pas utilisé pendant ma rando. Etonnant, j'ai porté 1,5kg inutilement. A méditer pour ne pas recommencer.

 J'angoisse un peu à l'idée de comment se passera ma nuit. Finalement avec les boules quies je passerai une excellente nuit. J'ai dormi sans entendre aucun bruit.

 

San Miguel la bière espagnole

 

Laid, très laid

 

Marcher pendant 20 minutes le long  de cette route est comme jouer sa vie à la roulette russe.

 La fontaine du pèlerin anonyme :)

 

David (à droite) et Marcos

 

Aujourd'hui pour moi, demain pour toi Humour noir sur la grille de ce cimetierre.

 

Le motel-resto  PICON Del CONDE. Je suis seul mais je déjeune très bien avec en + des patrons aimables.

  Monasterio

  La très belle albergue de Monasterio

  

  Comme d'hab. : seul !

 Tout est neuf.

 

 

 Du balcon de l'albergue

 

Tout ce que j'aurai pu éviter de porter dans mon SAD  : 1,5 kg !

 

15 juin 2013

samedi 15 juin 2013 - Pancorbo ==> Briviesca - 24 kms

Ciel bleu avec un vent frais

 Pas de petit dej ce matin, le resto est fermé. J'ai donc mangé les amandes en marchant. Le chemin a longtemps été coincé entre l'autoroute à gauche et la voie ferrée à droite avec en plus un peu plus loin la RN1. Donc pour la tranquilité ....  

 Le chemin s'est ensuite enfoncé dans des hautes herbes sans aucune marque et j'ai raté (par ma faute) le passage à gauche pour monter sur un pont prévu pour les tracteurs c'est à dire sans route de part et d'autre. Je me suis aperçu de mon erreur un quart d'heure plus tard après une marche le long des ballastes de la voie ferrée et en voyant le pont en me retournant. Pourtant, tout était bien indiqué dans mon guide. 2 x 1/4 d'heure de perdu. J'ai coupé à travers un champ de blé pour réparer mon erreur et rejoindre le pont.

La marche en deuxième partie a été plus belle car le sentier s'est éloigné de l'autoroute.

 Il faisait très chaud bien que ma réserve contienne encore beaucoup d'eau, je rêvais d'un coca bien frais. Je pensais trouver un bar au prochain village que je traverserais. Pas de pot, aucun bar !! Et là, encore une chose incroyable  : alors que je quittais le village, un monsieur qui jardinait et que je saluais, m'interpelle et me demande si je veux boire qq chose. il me montre une bière et... un coca qui trempait dans un seau. La coïncidence est vraiment étrange. Je pense que seuls les gens qui font le chemin peuvent comprendre. Ce coca cela faisait une heure que j'y pensais (je n' avais jamais éprouvé auparavant une envie de coca, je suis plutôt bière !). Et justement à ce moment là, alors que je n'avais plus aucun espoir de trouver un bar, une personne m'interpelle pour m'en offrir un !  

 Nous sommes restés à discuter un quart d'heure comme d'hab lui ne parlant ni le français ni l'anglais et moi l'espagnol, on s'est débrouillé puis je suis reparti.

 Rien à signaler pour le reste de la marche. J'arrive à Briviesca et impossible de trouver l'albergue malgré une demi-heure de marche en plus pour la chercher. Finalement, je dors à l'hôtel LAGARESMA un peu vieillot mais propre et très bien (chambre + PDJ 25 euros, dîner 10 euros). J'y ai bien dormi.

 

  perdu !

 

  Le pont raté puis retrouvé. Visible uniquement en se retournant !

 

 

  Pause déjeuner

 

 

 

 

  Village désert : personne dans les rues !

 

 

 

 

 

 

 

 

   une jolie petite ville

 

 

 

 

 

 

 Ma chambre juste à côté du lampadaire

 

14 juin 2013

Vendredi 14 juin Miranda de Ebro ==> Pancorbo - 17,5 kms

Aujourd'hui est l'étape la plus courte de la rando. J'ai passé une super nuit. Je quitte la pension vers 8h30 et je prends mon petit dej dans un superbe café style belle époque avec qq éléments de style GAUDI : 1 café con leche et 2 croissants. Le chemin passe devant la pension LA PICOTA qui est toujours fermée.

 Je quitte la ville en marchant le long d'un trottoir puis sur un chemin mais avec à ma droite toujours la RN1. le bruit des poids lourds est fatigant et c'est vraiment désagréable de marcher dans des conditions pareils surtout que cela ne fait qu'empirer au fur et à mesure de la journée jusqu'au point où je ne serai séparé des poids lourds que par un grillage.

 Dommage car les paysages des 2 dernières heures de marche sont magnifiques à travers des gorges (elles aussi hélas traversées par l'autoroute). La chapelle (ermita) de la Vierge del camino et del Santo Christo est située dans un endroit magnifique. Dommage, les poids lourds passent à 100 mètres.

 J'arrive à PANCORBO vers 14h15 avec un peu de mal à trouver l'albergue. Je téléphone au curé comme indiqué dans mon guide mais je ne comprends rien sauf "21 calle Real". je m'y rends mais je trouve un bar-restaurant. En réalité celui-ci est nouveau et installé au rez de chaussée de l'albergue (ce n'était pas indiqué dans mon guide). Je paye à une jeune fille au comptoir la modeste somme de 7 euros et fait tamponner ma crédenciale. J'aurai la grande albergue (plusieurs chambres) pour moi tout seul.

Je redescend boire une bière et déjeuner (hé oui c'est l'heure en Espagne) un menu del dias (10 euros). Douche te lessive. Comme il y a un beau soleil le linge va sécher très vite sur le balcon. Je ressors visiter la vieille ville. Devant des statues de métal représentant Don Quichotte, Sancho et la belle Dulcinée, une dame âgée sort pour m'expliquer que c'est elle et son mari qui sont les artistes ainsi que d'autres placées dans le jardin de l'église.

 

 Auto portrait

 

 Petit dej dans un café art déco  El REAL : superbe ! Le plus beau que j'ai vu en Espagne

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Dommage la route (l'autoroute ?) est paralèlle au chemin lors de la traversée de ces gorges.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 seul encore une fois

 

 Vu du balcon du dortoir

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Place typique d'un petit village espagnol

 

 Le bar-restaurant La CASONA au pied de l'albergue

 

 Ma chambre (fenêtre de gauche)

 

 

Publicité
Publicité
13 juin 2013

Jeudi 13 juin - La Puebla ==> Miranda de Ebro - 19 kms

Les 2 cyclistes se sont levées à 6h00 et ont fait un boucan pas possible en parlant à haute voix. Puis vers 7h30 ce sont les 2 marcheurs. J'ai attendu d'être seul pour me lever. Le SAD a vite été fait et j'ai quitté l'albergue. Je me suis arrêté dans un bar prendre un café con leche, un croissant et du pain .

 En arrivant à BURGUETA qui est un petit village bien "décoré" en pancartes et déco rappelant Compostelle, j'entends dans mon dos une personne qui me hèle. C'est un monsieur qui me demande si je souhaite qu'il me tamponne ma crédenciale avec son tampon (ville de Burgueta). Bien sûr j'accepte, il a l'air tellement sympa.

 La marche se poursuit tranquille. elle est courte et il n'y a aucune raison pour que je me presse. Il y a de magnifiques coquelicots rouges et d'autres de couleurs blanche et violette. Des champs en sont recouverts, je pense qu'ils doivent être semés comme engrais vert.

 J'arrive dans un village presque totalement abandonné LACORZANA (sauf une maison). La chapelle et les maisons tombent en ruines. Même un beau château semble à l'abandon. je décide de déjeuner dans ce qui a été certainement le jardin du curé derrière la chapelle maintenant recouvert d'herbes hautes. L'endroit est sauvage et bucolique. J'entends beaucoup d'oiseaux siffler. Dommage qu'il y ait un bruit de fond causé par la nationale ou l'autoroute. En Espagne on arrive jamais à bien savoir tellement le réseau routier est dense.

 J'arrive tôt à ma destination finale. Je passe devant des panneaux expliquant le camino de Bayona. je lis la liste des personnalités (?) l'ayant emprunté. Je décide de rajouter mon nom et ma date de passage non sans éprouver une certaine honte mais avec une joie de gamin content de son coup : "06/2013 Alain de Nantes (Francia)". Une photo pour immortaliser ce tag et je repars.

 L'arrivée dans la ville est pénible mais le marquage est bon. J'arrive devant l'albergue juvenil (auberge de jeunesse)où se trouve l'albergue pour pèlerins : fermée. Je me rends alors à une autre adresse (une demi-heure de marche)  Pension LA PICOTA fermée aussi. Je téléphone à l'association des pèlerins de Compostelle de la ville (c'est bien la première fois que je vois ce genre d'assoc. en Espagne créée uniquement pour la ville qui est de taille moyenne). La personne qui me répond me dit que la pension PICOTA est toujours ouverte. Je n'insiste pas car de toute façon la rue où elle est installée est hyper bruyante à cause de la route. Je décide donc de tenter la pension MIRANDA indiquée dans mon guide.

 Je demande mon chemin à un monsieur qui gentiment m'y emmène (1/4 d'heure de marche). Confirmation : en cas de souci, il y a toujours une personne pour vous aider cela se vérifie encore cette fois.

 Finalement, je sonne à la pension PICOT 9 calle Le Francisco Cantera 3è étage. Je loue une chambre pour 18 euros avec certes les WC et les douches sur le pallier mais le tout dans un état impeccable. La pension est située en centre ville et c'est calme ! Confirmation également : pour 8 euros de + il vaut mieux parfois prendre une chambre seul dans une pension plutôt que d'aller dans une albergue dormir à 8 dans une chambre avec des boules quies et se payer le matin le boucan de ceux qui se lèvent tôt.

 Douche, lessive. je ressors voir si je peux photographier qq graffs, visiter la ville et faire mes courses. J'achète un chorizo, une bière, des abricots secs, des amandes, une boîte de thon, une boîte de calamars, du pain et une bouteille d'eau. Ce soir je dînerai dans chambre.

 Je fais tamponner ma crédencial à l'office de tourisme qui tout content de voir un pèlerin me donne une belle brochure sur le camino de Bayona. je le garderai en souvenir.

 J'achète 7 timbres pour envoyer 7 cartes postales ultérieurement. (je regarde la télé en écrivant ces notes : il fait 35° à Séville et il pleut à Bilbao !)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Ribaguda

 

 Lze village désert de Lacorzana

 

 Castillo de los Mendoza abandonné lui aussi semble t-il

 

 

 

 

 

 

 Augustes personnes qui sont passés par la via de Bayona

je ne pouvais qu'ajouter : 06/2013 Alain de Nantes :)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Ma chambre

 

12 juin 2013

Mercredi 12 juin - Victoria ==> La Puebla de Arganzon 20 kms

J'ai très bien dormi. Quand je suis remonté hier dans ma chambre, j'ai eu la surprise de trouver mes voisins de chambre au lit. Des espagnols au lit à 21h00. Ceux-ci sont vraiment bizarres. Ils partiront demain à vélo à 6h 30. Et j'aurai la surprise de les retrouver le soir soit une étape de 20 kms. En vélo c'est vraiment pas beaucoup surtout que le terrain est plat maintenant  

Je traîne un peu au lit et je descend à la cuisine me préparer un PDJ vers 8h00. Je quitte l'albergue vers 8h45. Si l'arrivée dans la ville n'a pas été facile, la sortie ne l'est pas moins, je demanderai à plusieurs reprises mon chemin. Mais c'est toujours le cas lorsque l'on a à traverser une grande ville. Il me faudra 1 heure et demi pour sortir de Victoria.

 Par contre, les quartiers que je traverse sont très beaux. Des allées piétonnes bordées d'arbres. c'est le quartier chic de Victoria. Rien à voir avec hier où les rangées d'immeubles se succédaient. Deux mondes cohabitent, les riches aux sud dans de superbes résidences et les pauvres au nord dans des barres d'immeubles. J'ai rarement senti dans une ville une telle différence de niveau de vie. Un jour, il faudra bien remettre les pendules à l'heure ! 

 Je marche le long d'une route et je m'arrête pour boire un coca dans une station service où je prends en photo le graff.

 Un peu plus loin, surprise ! Le couple d'italiens me doublent en me disant bonjour. Tout ce que j'ai raconté sur eux est donc faux ? Ce sont vraiment des marcheurs ?? Je suis quand même surpris de les retrouver aujourd'hui sous un beau soleil alors que les jours précédents je ne les ai pas vu sous la pluie et sur les chemins boueux. Je me rends compte que quand on est seul, un rien devient l'attraction car au fond ces marcheurs italiens je m'en moque comme de l'an 40 et ils peuvent faire ce qu'ils veulent. La solitude m'entraînent à m'intéresser à des gens ou à des choses qui me font passer pour une commère. Ridicule :)

 Je marche maintenant sous une chaleur torride. J'ai mis ma serviette éponge sur ma nuque pour la protéger. J'ai déjà attrapé un beau coup de soleil dessus. La peau est rouge. A la fin de l'étape, il y  a une forte montée puis une descente raide qui me rappellent le chemin de STEVENSON.

 J'arrive à La Puebla vers 15h30 relativement crevé à cause de la chaleur. Je file au bar ANSOTEGUI pour boire une bière (je suis encore surpris par le monde qu'il y a dans les bars à n'importe quelle heure de la journée) et où un vieux monsieur me conduit à l'albergue où il encaissera 10 euros en donativo et me tamponnera ma crédencial. J'y retrouve les 2 cyclistes et les 2 marcheurs italiens mais chacun aura sa propre chambre car l'albergue est grande.

 Douche, lessive comme d'hab. Et je sors visiter le village où il n'y a pas grand chose à voir (un beau pont du moyen-âge, qq remparts et... une cigogne en haut d'un silo à grains !!). Je trouve un resto de l'autre côté de la vois ferrée pour dîner à 21h00.

 

  Très belles maisons en quittant Victoria

 

 

 

 

 

 San Prudencio d'Armentia

 

 

 

 

 

 

 Les 2 marcheurs espagnols. La femme en tennis n'a pas pu prendre les bourbiers par lesquels passe le chemin.

 

 Pause déjeuner

 

 Les chemins sont encore très boueux

 

 

 

 Pause au bord d'un ruisseau. L'endroit était vraiment calme et beau.

 

 

 La Puebla de Arganzon

 

 

 

 L'albergue (top !)

 

 

 Un pont du moyen-âge. Un car de retraités est en visite lorsque je traverse la ville.

 

 

 

  L'ancien hôpital pour pélerins

 

11 juin 2013

Mardi 11 juin - Salvatierra ==> Vitoria-Gasteiz 31 kms

Je prends mon PDJ vers 8h30. Je paye la chambre + le dîner + le PDJ 38 euros. Je pars pour une journée courte puisque je dois m'arrêter au monastère d'Estibaliz soit 19 kms. Les italiens a qui j'ai donné l'adresse me disent qu'ils n'arrivent pas à joindre le monastère par téléphone, que personne ne réponds. Je verrais bien !

 Au début, le temps est couvert mais la température est agréable. Le soleil brille un peu plus et il fait de suite très chaud. Je longe une zone artisanale. Comme d'hab beaucoup de bitume. le sentier longe la voie ferrée.

 Le midi, je fais une longue pause à l'ermita Santa Maria de Alaya. L'endroit est calme et beau. Je tente un croquis de la chapelle mais je n'arrive pas à reproduire la perspective. Je profite de l'endroit pour déjeuner.

Je n'ai pas revu le couple d'italiens. Pourtant j'ai fait une longue pause. Je repars vers 13h30 pour arriver au monastère bénédictin. Personne ! J'attends un peu à l'ombre puis je vais visiter la chapelle qui est ouverte. Toujours personne. Je décide de repartir et de faire les 12 kms qui me sépare de Vitoria-Gasteiz.

 Je suis obligé de faire ces derniers kilomètres en longeant une nationale (sans danger) et parfois de passer parmi de hautes herbes. La fin de la journée ne restera pas comme un bon souvenir. De loin on devine que la ville est très grande avec de grands immeubles (cités) en périphérie. il me faudra presque 1h30 pour rejoindre le centre. J'ai demandé plusieurs fois où se trouvait la cathédrale. Manque de chance il y en a deux une ancienne et une nouvelle. Comme je ne sais pas, je précise l'ancienne. Bingo ! je trouve l'albergue neuve qui est surtout une auberge de jeunesse et qui n'est pas celle indiquée sur le guide.

Et là alors que je suis à l'accueil en sueur pour faire tamponner ma crédencial et payer les 10 euros demandés, je vois le couple d'italiens me saluer et partir en balade frais comme des gardons !

 J'hérite de la chambre n°34 où il y a déjà 2 personnes. Comme je n'arrive pas à comprendre d'où viennent ces marcheurs, je me renseignerai un peu plus tard à l'accueil où la réceptionniste m'apprends (en français) que ce sont deux cyclistes qui sont arrivés de BILBAO en vélo.

Douche, lessive, courses en ville. je photographie plusieurs beaux graffs.

 Je retourne à l'albergue dîner car il y a une grande cuisine et tout ce qu'il faut. 

 La ville est vraiment sympa. Le vieux quartier (celui de la vieille cathédrale) est très animé le soir. Vitoria doit-être une ville universitaire. IL faudra que j'y revienne en touriste.

 PS le nom de Vitoria vient d'une victoire que les anglais ont remporté sur les troupes de Napoléon et qui a marqué le retrait total d'Espagne de Napoléon. Un très beau monument commémorant cette victoire se trouve sur une grande place.

 

 Le soleil revient. Le moral aussi !

 

 De nouvelles bornes en métal remplacent les anciennes bornes en bois. On les voit de loin et pas la peine de les barbouiller de flèches jaunes comme c'est le cas avec celles en bois. Par contre des petits malins ont déjà décollé les auto collants bleus des symboles de Santiago sur certaines pour les ramener en souvenir !  

 

 La voie ferrée à gauche 

 

 

 Ermita  Santa Maria de Alaya où je déjeune

 

 

 

 

 

 

 

 

 Monastère bénédictin d'Estibaliz

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Victoire des espagnols sur Napoléon.

 

 

 

 

 

 

 L'albergue

 

 

 Je me prends en photo dans l'ascenseur de l'albergue

 

 J'occupe le lit de droite

 

 

 

 

 

 

  

 

10 juin 2013

Lundi 10 juin 2013 - Zegama ==> Salviatierra-Agurain 22 kms

J'ai très bien dormi. En disant au revoir à mes 2 compagnons de chambrée, je m'aperçois que la femme randonne avec des tennis ce qui me surprend car là où je suis passé il est impossible de faire le même parcours avec ce genre de chaussure. Je fais part de mon étonnement au mari mais n'obtiens qu'une réponse évasive. En tout cas eux ils font l'étape. 

 Je retourne au centre du village déposer les clés et prendre un PDJ. Je demande au patron s'il peut m'appeler un taxi. La télé montre des images d'inondation dans la région basque avec des morts ce qui n'améliore pas mon moral. Le patron (sympa) se saisit du téléphone, me regarde et me demande si je suis sûr car je suis uno peregrino et les peregrinos ne vont pas en taxi. Que je vais rater la plus belle étape du parcours. Un client au bar se mêle de la conversation, il parle un peu le français et me dit que je peux y aller, que ce n'est pas trop dur et que je passerai sans problème.

 Bref, ils me mettent la honte ou mieux me remettent dans le chemin.  Comme RUFIN le dit dans son livre, il y a toujours quelque chose qui pousse à continuer lorsqu'on veut tout arrêter, lorsque le moral ne suit plus. Mais le chemin est plus fort, il nous pousse à continuer. Je citerai plus tard les extraits du bouquin mais c'est assez troublant en repensant à ces passages.

 Ces 2 espagnols m'ont convaincu, je vais tenter de passer. lLe patron raccroche son téléphone et me souhaite un buen camino. J'y vais, on verra bien.

 Ils avaient raison cette étape est très belle même si à cause de la brume on ne voit pas grand chose des montagnes. En tout cas ca monte , ca monte dur !! (pour les connaisseurs 900 m de dénivelé en 6 kms).

 Je traverse une forêt (des hêtres je pense)  de très vieux arbres, d'une beauté à couper le souffle. je ne peux m'empêcher de caresser un tronc d'arbre couvert de mousse. Je me sens totalement en phase avec la nature. Je suis seul, aucun bruit sinon les oiseaux. je suis comme ensorcelé par ce lieu. Que cette forêt est belle. je crois qu'elle restera gravée dans ma mémoire toute ma vie  .

 J'arrive au sommet  et au tunnel de SAN ADRIAN. C'est un passage court et assez bas de plafond qui relie les 2 vallées. Une chapelle a été construite à l'intérieur et certainement à côté des bâtiments en ruines (étables ou ermitage ?).  Avant d'entrer, je téléphone à Nadine pour lui dire que finalement j'ai fait l'étape et que je suis au sommet. Je pénètre ensuite dans le tunnel où je prends plusieurs photos. J'allais repartir quand un marcheur espagnol arrive en sens inverse. Cela sera le seul que je croiserai aujourd'hui et il faut que cela soit dans ce tunnel ! Curieux hasard comme d'hab ! Je lui demande de me prendre en photo devant la chapelle. Il doit connaître déjà les lieux car il repart aussitôt après.

 Je sors par l'autre extrémité du tunnel et décide de m'arrêter pour déjeuner. Il est environ 11h45. Je suis trempé car j'ai beaucoup transpiré durant la montée. Mon tee-shirt est à tordre de sueur. Je suis obligé de le changer et d'enfiler une polaire pour ne pas me refroidir.

 Après déjeuner, je repars il reste encore quelques centaines de mètres à monter le long d'un chemin en pierre moyenâgeux puis c'est la descente. Comme je l'avais imaginé, les torrents débordent de partout et coulent sur le chemin. Parfois j'enfonce la totalité des chaussures dans la boue en faisant pourtant très attention mais je n'ai pas souvent le choix. Enfin, après plusieurs kilomètres, je retrouve le sec c'est à dire le bitume. Plus loin la route est complètement coupée par un torrent qui la traverse, je suis quand même obligé de traverser avec de l'eau arrivant à mi chaussure.

  Je pense à la randonneuse espagnole rencontrée à l'albergue c'est absolument impossible qu'elle fasse cette étape en tennis. je pense qu'ils doivent passer par la route que prennent les cyclistes et qui contourne la montagne. Cela explique pourquoi je ne les ai encore jamais rencontré sur le chemin au hasard des pauses.

  J'ai de très bonnes chaussures de marche, achetées à San SEBASTIAN lors de mon camino del norte en 2009. Elles prennent rarement l'eau sauf au bout de plusieurs heures  de marche sous des pluies torrentielles. J'en suis vraiment content (marque espagnole : CHIRUCA). Après 4 ans et plusieurs randos, la semelle est comme neuve !  Rien à voir avec les chaussures DECATHLON qu'il faut changer chaque année.

 Les 10 derniers kilomètres se feront sur de petites routes non fréquentées. Le soleil est revenu et il fait tout de suite très chaud.

Une anecdote qui confirme déjà mes observations faites lors du camino del norte : vous êtes toujours observé par les habitants des villages que vous traversez. Discrètement. Mais il suffit de s'écarter du chemin pour qu'un habitant sorte et vous fasse comprendre que vous vous trompez. Dans un village à la fin de la descente où je m'étais arrêté pour boire un coca-cola, je ne trouve plus les flèches jaunes pour repartir, je regarde mon guide : rien.

Je suis devant une fourche : vais-je à gauche ou à droite ? Allez, à gauche. je m'avance de 10 m lorsque j'entends frapper aux vitres d'une maison, je me retourne, je ne vois personne mais je me doute bien que la personne (âgée ?) a voulu me dire que je me trompais. Je prends donc le chemin de droite et trouve 300 m plus loin la confirmation de la bonne direction par une belle flèche jaune. 

En arrivant à Salvatierra, je prends en photos de nombreuses centrales solaires entourant la ville. Bien qu'elles n'aient pas dû beaucoup fonctionner ces derniers jours, les espagnols ont une longueur d'avance sur nous dans les énergies renouvelables. Les nombreux champs d'éoliennes rencontrés plus tard me confirmeront cet avis.

 J' arrive un peu crevé à Salvatierra. Les hospitaliers de Beasain m'ont dit qu'une nouvelle albergue venait d'ouvrir juste à côté du commissariat. Je m'y rend en demandant mon chemin plusieurs fois. Arrivé, personne ne sait où sont les clés, il n'y a aucune indication sur l'albergue. Un homme vient à ma rencontre pour me dire qu'elle a été inaugurée il y a une semaine et que les choses sont pas encore rôdées (dommage, j'aurai été le premier pelegrinos à y dormir !). Finalement, je vais prendre une chambre à l'hôtel "Jose Marie" que tout le monde en ville connait (22 euros). J'ai douche et WC et je vais dormir dans des draps.

Lessive, douche, je resors faire mes courses pour demain midi. En revenant je m'arrête boire une bière sur la place du village et je reste un long moment zen à observer la vie de cette petite ville. Sur la place à 19h il n'y pas grand monde. Dans une heure tous les espagnols sortiront et cela sera la foule.

 Je retourne à ma chambre visionner les photos prises et je descends dîner à 21h au restaurant de l'hôtel (menu del dias 10 euros). J'envoie un SMS à Nadine pour lui dire que le moral est revenu en même temps que le soleil. L'étape que j'appréhendais est passée :)

 Les 2 italiens du gymnase de Zegama sont installés également à cet hôtel. Nous échangeons quelques mots. ils me disent être passés derrière moi et ont vu mes pas dans la boue. Je suis sceptique. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Jolis panneaux indiquant les fermes basques     

 

  

 

 

 

 

 C'est aussi le territoire  des pottoks (chevaux en semi liberté) 

 

  

 

 

 

 

 

  

  

  

 

 

  

 

  

 

  L'ermita Iruetxeta 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Voici le tunnel San Andrian 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 A l'arrivée je déballe mon SAD 

9 juin 2013

Dimanche 9 juin 2013 - Beasain ==> Zegama 19 kms

J'ai mal dormi. Le bruit du torrent et un bruit régulier non identifié m'a obligé à mettre les boules quiès alors que j'étais seul.

Je me lève à 7h15. PDJ et SAD puis je dis au revoir à l'hospitalier. Je vais suivre sur ses conseils une variante qu'il m'a indiqué hier bien qu'elle ne soit pas indiquée dans mon guide. Elle est fléchée et tout devrait bien aller. Son avantage : elle passe par la montagne au lieu de suivre la route et est donc beaucoup plus belle. Comme maintenant 3 jours, il pleut encore ce matin.

 La montée est raide et on domine la petite ville de Beasain. Tout se passe à peu près bien jusqu'à la descente qui se transforme en véritable patinoire. Les pierres lisses comme du marbre sont hyper glissantes. Il est presque impossible de poser le pied dessus, il faut absolument trouver des interstices en terre entre les pierres.

 Un groupe d'une trentaine de marcheurs espagnols en rando à la journée (donc avec des petits SAD) ont pris le même chemin que moi. Je vois devant moi un marcheur faire une belle glissade et atterrir dans un fossé. Quelques minutes plus tard, derrière moi, j'entends un cri et des gémissements, c'est un autre randonneur qui vient de glisser et qui s'est fait mal. Il mettra plusieurs minutes à repartir en boitillant. Heureusement, il n'est pas seul. Une espagnole parlant très bien le français me dira que 2 randonneuses ont aussi glissé. De plus, les randonneurs espagnols ont l'habitude de marcher en tenant des parapluies ce qui ne facilite pas les choses.

Bref, ce n'était pas une bonne idée de suivre la variante : beaucoup trop dangereuse.

Toute l'étape se déroule sous la pluie. je dois traverser des chemins de boue où la seule chose qui compte n'est plus d'éviter les marres d'eau ou de ne pas trop s'enfoncer dans la boue mais de ne pas glisser.

 Je m'arrête pour déjeuner sous un abri de bus à SEGURA. La pluie a momentanément cessé.

 J'arrive à ZEGAMA à 13h45, c'est tôt. Je bois une bière dans un café où règne comme d'hab un bruit d'enfer. Je demande à deux reprises où se trouve l'albergue. Personne ne sait mais on me dit de m'adresser au syndicat d'initiative qui se trouve dans un petit musée.

Il faut prendre un ascenseur de ville pour y monter. Une jeune fille est seule à l'accueil. Elle me tamponne ma crédencial. L'albergue est gratuite (je comprendrais pourquoi !). C'est 3 euros si on veut une taie d'oreiller et un drap jetable. Je paye donc 3 euros.

 Elle ferme son musée puis m'emmène dans ... un collège. En effet, l'albergue (finalement un dortoir) est situé au fond d'une grande salle de gymnase où la commune a installé quelques lits. Les WC et les douches sont au sous-sol. Il faut sortir dehors pour s'y rendre.

Elle repart en me laissant les clés. Pas moyen de faire la cuisine. Je peux quand même laver mon linge et le faire sécher grâce à un gros radiateur soufflant traînant dans un coin. Je suis complètement démoralisé même si une vieille radio récupérée met un peu d'ambiance. La pluie continue de tomber et j'attrape un gros coup de blues. Je téléphone à Nadine. La météo n'est pas bonne pour les prochains jours. J'ai fortement envie d'abandonner et de rentrer à Nantes. Demain, c'est la grande étape de montagne, j'imagine l'état des sentiers et la faire encore seul sous la pluie m'inquiète. Je demande à Nadine de se renseigner sur les trains de retour. Plusieurs échanges de SMS : c'est pas facile et c'est cher. De plus je vais perdre mon billet retour non échangeable acheté 2 mois à l'avance. 

Je décide finalement de simplement prendre un taxi et de sauter l'étape de demain.

 Vers 19h on frappe à la porte, c'est la jeune fille qui amène un couple de randonneurs italiens. Ce sont les premiers que je rencontre ! Lui parle assez bien le français, nous arrivons donc à échanger. Comme il fait très froid, la dame ferme les rideaux et met en marche le radiateur soufflant. 

 Ils me demandent si je veux aller dîner avec eux mais pour moi c'est déjà fait.  Ils partent dîner vers 21 h et rentrent vers 22h.

 

 Beasain

 

 

 

 

 

 

 

 L'abri où j'ai déjeuné

 

 

  L'ânon n'est pas vieux. IL fait froid et il pleut. La mère semble épuisée.

 

 L'eau coule de partout.

 

 Randonner avec un parapluie ! les espagnols me surprennent encore !

 

 

 Les lits se trouvent au fond derrières le rideau.

 

 Même un ballon pour jouer au basket !

 

 Sourire de façade, j'ai le moral dans les baskets

 

8 juin 2013

Samedi 8 juin - Tolosa ==> Beasain 20 kms

Incroyable, au réveil je regarde ma montre 9h15. J'ai passé une très bonne nuit contrairement à toutes mes craintes. Pourtant quand un train passe, il fait le bruit d'un tremblement de terre (enfin je suppose !). Je quitte l'albergue privée à 9h45 sans revoir les proprios et sans PDJ qui n'était pas servi. Je mangerai mes deux pains au lait en marchant.

Il tombe des cordes. Le chemin est toujours aussi moche. Essentiellement en bitume et coincé entre la RN1 et le fleuve ORIA en pleine crue avec une eau boueuse. De temps en temps, un train passe sur la voie ferrée toute proche elle aussi.

 Ok c'est du bitume mais avec cette pluie, je pense que c'est plutôt de la chance car je ne me vois pas gravir ou descendre comme au premier jour des sentiers de montagne.

 Je traverse TOLOSA. Contrairement à mes intentions de la veille et à cause de la forte pluie, je ne m'y arrête pas pour la visiter.

 A Alegia je m'arrête faire quelques courses dans une boulangerie-bar-épicerie "Landa Enea". Je bois un café con leche, deux patisseries et un sandwich au jambon de pays tout cela pour un prix très modique. la vie est beaucoup moins chère qu'en France.

Je sors du bar avec toujours une forte pluie et je traverse LEGORRETA, ITSASONDO et ORDIZIA. J'ai remarqué depuis la deuxième étape que dans les villes (pas dans les villages) que les habitants d'immeubles font pendre à leur balcon leurs sacs poubelle (tous bleus) c'est la première fois que je vois cela. On ne peut pas dire que le résultat soit heureux !

                                    - - - - - - - - - - -

Commentaire d'un visiteur le 14/02/2014  : je te rassure nous n'avons pas l'habitude de suspendre les sacs poubelles aux balcons au pays basque. Il s'agissait sans rentrer dans les détails, lors de ton passage d'une sorte de manifestation de la population contre la politique de gestion des déchets dans la province de GIPUZKOA !

 Je comprends mieux Cette idée de manifestation m'avait effleuré j'en ai maintenant la certitude. 

                                   - - - - - - - - - - - 

En arrivant à BEASAIN, je croise mon premier pèlerin : une anglaise. Pas de chance, elle marche en sens contraire car elle revient de Compostelle par le Norte et regagne IRUN par le chemin interieur. Nous échangeons quelques phrases. Elle aussi est trempée des pieds à la tête.

 Pour elle aussi je suis le premier pèlerin qu'elle croise sur le camino de l'intérior. Ca promet !!

Je traverse la ville pour trouver mon logis. La seule adresse que j'ai dans mon guide "chez ROSI" est  à l'autre extrémité.  Je n'arrive pas à la localiser car la ville est grande. Il y a de très beaux graffs que je prends en photos. J'en ai déjà vu certains sur le web.

 Je suis en train d'en photographier un quand derrière moi, une voix m'interpelle : un monsieur (ANTONIO) en voiture me demande si je recherche une albergue pour dormir ou si je continue mon chemin (en espagnol mais j'arrive à comprendre). Craignant un marchand de sommeil, je suis sur mes gardes. je lui dit qu'il n'y a pas d'albergue à BEASAIN en lui montrant mon guide, il me répond que si et que celle-ci est située à 200m. Il va me montrer. je suis sa voiture à pied et en effet une albergue por pelegrinos est ouverte depuis 2 ans. Il avait du me voir passer et photographier l'ensemble de bâtiments (forge et moulin) et était parti à ma rencontre. Le pèlerin est si rare qu'il ne faut pas le laisser passer :) D'ailleurs je serai encore seul ce soir là.

 Un autre hospitalier occupe les lieux (FIRMIN). Ils sont sympas. Me font visiter très fiers l'albergue municipale. Tout est neuf. Cuisine, chambre, douches. Seul problème il n'y a qu'un four micro-ondes et pas de plaques pour cuisiner. L'achat d'un plat à réchauffer s'impose donc.

L'albergue est donativo, je donne 10 euros.

 Anciens pèlerins eux aussi, ils connaissent les préoccupations de ceux-ci et me laissent vaquer aux habituelles priorités : laver le linge, prendre la douche et faire les courses pour ce soir et les 2 jours suivants car demain dimanche tout sera fermé.

 Nous discutons ensuite sympathiquement toujours en espagnol :). Un hospitalier reste dormir dans l'albergue. Ils se relaient à plusieurs tous les 15 jours.

 Je ressors dans la ville me promener et photographier à nouveau les graffs que je découvre. De la pluie est encore prévue pour demain.    

 

 D'e la pluie, encore de la pluie

 

 

 

 Les rivières sont en crue.

 

 

 

 Le hasard est parfois facétieux

 

 chez Landa Enea

 

 

 

 

 Félix mon fidèle compagnon

 

 

  Les sacs poubelle. Bizarre !

 

 

 quelques uns des beaux graffs photographiés dans Beasain

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 C'est en prenant cette photo que l'hospitalier m'a aperçu et est venu me chercher

 

 

 

 

Antonio à gauche et Firmin à droite : Gracias por su acogida ==> merci pour votre accueil

 

 

 

 et oui encore seul !

 

 

 

 

 

 

7 juin 2013

Vendredi 7 Juin 2013 - Ermita SANTIAGO ==> TOLOSA 25 kms

 

J'ai passé une bonne nuit. Normal, j'étais seul. Thé et gâteaux secs emportés de Nantes comme PDJ. Je quitte l'albergue vers 7h45. Il y a une épaisse brume, on ne voit rien à plus de 20 mètres.

Après avoir marché pendant une heure pour faire 2 kms à cause d'une descente abrupte et caillouteuse, je rejoins ASTIGARRAGA, ERGOBIA où je vais faire mes courses puis HERNANI qui est une ville. Je traverse ensuite URNIETA, ANDROAIN où il y a une belle église mais qui est fermée. VILLABONA où je déjeune au bord du fleuve ORIA sur un banc.

 Je longe soit la voie ferrée, soit l'autoroute, ce qui est très moche avec constamment du bitume. Mais vu l'état des sentiers, c'est plutôt une bonne chose. Il ne fait pas chaud, le vent est frais.

 J'arrive à l'albergue ZULOAGA-TXIKI qui fait restaurant. Pour 17,50 euros, j'ai la chambre (7,50 euros) et le dîner (10 euros). le prix défie toute concurrence même dans les albergues municipales où il faut payer la nuit 10 euros pour avoir droit à un matelas et tout le reste en commun. Mais je m'aperçois vite que celle-ci est située à 50 m de la voie ferrée et que l'autoroute passe à 200 mètres. Cette nuit les boules quiès seront obligatoires.

 Un regret : si j'avais choisi de m'arrêter à TOLOSA j'aurai pu visiter la ville qui a l'air très belle d'après les photos de mon guide. Mais bon c'est trop tard, je la visiterai demain.

A 18h les orages éclatent comme hier. J'ai du rentrer en catastrophe mon linge qui séchait dehors. Je m'aperçois que les proprios ont allumé le chauffage (il doit faire 17°). Je fais sécher mon linge sur les radiateurs super !!

  Départ dans le brouillard. il a plu toute la nuit.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Pause déjeuner sur un banc avec cette vue.

 

 

 

 l'albergue privé Zuloaga-Txiki.  

 

 Encore seul

 

6 juin 2013

Jeudi 06 juin 2013 - IRUN ==> ERMITA SANTIAGO 18 kms

J'ai très mal dormi à cause de gros ronflements dans la chambre et malgré mes boules quiès. La chambrée se réveille au son d'une musique classique dont le son monte peu à peu.

L'hospitalière nous a préparé un très copieux petit-déjeuner (chose rarissime) il est compris dans le donativo. Je quitte l'albergue après avoir remercié l'hospitalière qui est une dame âgée. Tous les autres pèlerins partent sur le Norte. Comme j'ai repéré le départ la veille, je n'ai aucun problème.

 Je marche d'un pas lent. Il fait déjà chaud et au bout d'une heure je dois retirer ma polaire et me mettre en short. Je transpire beaucoup.

 Montées et descentes se succèdent. Le paysage est beau. Derrière moi j'entends des voix, ce sont trois jeunes filles françaises (18-20 ans) que j'ai croisé à l'albergue  qui marchant plus vite que moi me rattrapent puis me dépassent avec un bonjour. Je les vois souvent discuter et s'arrêter pour regarder une feuille de papier.

 Une demi-heure après m'avoir doublé, elles semblent arrêtées et m'attendre. Quand j'arrive à leur hauteur, elles me demandent si ce chemin va à San Sébastian (Norte) ou à Tolosa (intérieur) en me montrant la carte imprimée au dos d'une crédencial. Je leur réponds Tolosa. A leurs mines, je comprends qu'elles se sont trompées (pas vu le panneau !). Elles n'ont plus qu'à faire demi-tour : 2x1h30 de perdu. Elles ne semblent pas très bien pourvues pour ce genre de rando : fuseaux avec jupettes, très peu de doc. je me suis souvent demandé quand j'étais sous les orages ce qu'elles sont devenues et si elles sont allées jusqu'au bout (elles devaient parcourir le pays basque espagnol par la côte).

Ironiquement, je repense à un dicton que me citait régulièrement mon arrière grand-mère : "quand on a pas de tête, on a des jambes". Cette maxime, j'aurai l'occasion d'y repenser quand moi même je me serai perdu pour ne pas avoir regardé mon guide et vu un pont sur ma gauche.

 Plus loin, je croise un papy qui va donner à manger à ses chèvres. Je le salue par le fameux "OLA". Il s'approche de moi pour me demander d'où je viens et où je vais, puis se met à m'expliquer en espagnol (ou en basque),  l'itinéraire que je dois prendre. Evidemment, je comprends rien. je lui montre que j'ai un guide. Nous nous serrons la main par deux fois. Chacun je crois a été content de briser pour quelques minutes la solitude.

 Le chemin se poursuit toujours par de courtes montées et de raides descentes.

 Je m'arrête vers 11h45 pour déjeuner dans un endroit sublime : dans un sous bois deux torrents se rejoignent. le paysage est féérique. Pas de moustique en vue. Je déjeune sur le pont (seul endroit sec) qui enjambe le plus grand torrent.

 Je repars . Il fait une très forte chaleur et je comprends les randonneurs qui se lèvent très tôt pour échapper à la chaleur. En Espagne, ca cogne quand le soleil veut bien se montrer.

 

Au sommet d'une très forte côte alors que je passe devant un pavillon, une jeune femme tenant un bébé avec son fils à ses côtés me hèle et me fait signe de m'arrêter. Quelques secondes plus tard, elle m'apporte une bouteille d'eau, une pêche et un abricot. C'est vraiment sympa. Un bon souvenir.

 Durant toute la journée, cela monte et descend. Comme c'est la première journée c'est vraiment très dur. Dans les forêts, les pluies ont transformé les chemins en bourbiers, ce qui m'oblige à aller de droite à gauche pour éviter les flaques profondes et la boue.

A un passage dont les pierres sont glissantes, c'est la chute enfin la glissade : je me retrouve dans une ornière le cul dans la boue avec le short et le SAD (sac à dos) dans un triste état.

 Je suis complètement vidé lorsque j'arrive à l'Ermita (qui veut dire chapelle) SANTIAGO (Saint Jacques). Les pèlerins peuvent utiliser les locaux pourvus pour recevoir des colonies et attenant à la chapelle si ceux-ci ne sont pas occupés. Je téléphone à la dame dont les coordonnées sont indiquées sur la porte. Malgré quelques problèmes de compréhension, je comprends qu'elle arrive dans 5 mn. Elle me fait visiter l'immense gîte, encaisse les 10 euros et tamponne ma crédenciale, me laisse les clés et repart en me disant de laisser les clés sous une pierre demain matin.

 Douche, lessive complète (short+tee shirt + sous-vêtements et chaussures) que je fais sécher sur une haie.

Bien que l'ermita soit complètement isolée en haut d'une colline, des jeunes sont montés en voiture et écoutent de la musique (fort, très fort  comme d'hab en Espagne). Ils profitent de la vue splendide et de l'espace de repos mis à disposition (chaises longues en béton).

 Dans la soirée (vers 18h), le ciel devient noir. Le tonnerre se rapproche et le ciel se zèbre d'éclairs. Les jeunes ont pris la poudre d'escampette quand d'un coup, un déluge se déclenche. je me demande comment sera le chemin demain. Cet orage me rappelle celui essuyé avec Nadine sur le chemin de Stevenson.

  Après un coup de fil à Nadine et une chasse à un frelon qui était rentré dans la chambre, je vais me coucher, il est 20h10 ! Il est pleut toujours. Selon la météo, les jours qui suivent ne vont pas être terribles.

  

PDJ dans l'albergue IRUN tous partent sur le camino norte sauf moi !

 

 

 

 

 

 

 

Un endroit superbe au croisement de 2 torrents où je me suis arrêté pour déjeuner

 

 

 

 

 

 

Il a beaucoup plu ces derniers jours, les chemins sont transformés en bourniers.

 

 La mer au loin

 

Ermita Santiago où je vais passer la nuit seul.

 

 

 

 Mon immense lit :)

  Panneau à côté de l'ermita

 L'orage arrive

 

5 juin 2013

Arrivée et visite d'IRUN

Un très beau film sur la via de bayona :  http://www.youtube.com/watch?v=amBunwCS8R8 

J'y ai retrouvé beaucoup de souvenirs. 

 

mapa via de bayona

Arrivée à la gare Montparnasse vers 7h. je remarque dans les vitrines des librairies, le dernier livre de RUFIN : "Immortelle randonnée". J'ai déjà lu le livre. Très bien écrit et tout à fait cela. On voit que l'auteur a vécu le chemin.

 Le TGV démarre à 7h28. 

 Dans la rame, un groupe du 3ème âge fait plus de bruit qu'une colonie d'enfants. Ils hurlent. Aucun respect pour les autres. Le contrôleur et des passagers doivent intervenir pour leur demander de parler moins fort. Ils descendront à Bordeaux en faisant un boucan inimaginable.

Je ne pars pas seul, j'emmène avec moi un compagnon de marche : Félix.

    
 A 12h30 le TGV arrive en gare de Bayonne et à 13h30 à IRUN. Un peu perdu, je demande à une française Catherine qui a un SAD et qui doit certainement se diriger vers l'albergue, le chemin. Je la suis car elle connait.

 Nous y arrivons trop tôt, celle-ci n'est pas ouverte. Nous allons donc boire un pot (mon premier cafe con leche). J'apprends qu'elle prends un car demain pour OVIEDO afin de marcher sur le primitivo.

 De retour à l'albergue qui est maintenant ouverte, nous faisons connaissance d'un autre français qui lui fera le camino Norte. L'hospitalière nous tamponne la crédencial et je donne 10 euros en donativo. Nous nous donnons rendez-vous à 20h pour dîner ensemble.

 

En attendant, je fais une première lessive (faut reprendre les bonnes habitudes) et je vais visiter IRUN que je ne connais pas (je n'avais pas eu le temps de visiter la ville en 2009) et repérer les premières centaines de mètres car difficulté à IRUN : deux chemins balisés par les mêmes flèches jaunes partent de cette ville : le NORTE (ou camino de la Costa) et celui de l'intérieur (le mien). Il ne faut donc pas se tromper !   Je repère le panneau qui indique les 2 directions et prend plusieurs photos de la ville qui est sympa. En voulant traverser une rue en courant, je ressens une forte douleur à un mollet.

 Je m'arrête dans une pharmacie, acheter du Voltaren. La douleur partira le lendemain. Je fais quelques courses pour le déjeuner de demain.

 Je reviens à l'albergue déposer tout cela puis je pars déjeuner avec Catherine et Patrick  notre premier menu del dias à 8,50 euros (premier plat, deuxième plat, dessert et boisson !). Nous parlons de nos expériences passées des différents caminos. Catherine et surtout Patrick ont beaucoup plus marché que moi. Catherine sera hospitalière cet été.

 Nous revenons à l'albergue vers 21h30. Celle-ci s'est beaucoup remplie et est complète. D'autres iront dormir dans l'annexe. Ambiance très espagnole avec beaucoup de bruit. Une jeune allemande dors déjà (ou tente de dormir). Je ne sais pas comment elle fait ? Je mets un mot sur le cahier des pèlerins de l'auberge, mets à jour  mon journal de marche. Je me couche à 22h00.

 

 

Félix sera mon compagnon

 

 

 L'albergue d'IRUN

 

 Visite d'IRUN

 

 

 

 

 

Ne pas se tromper : 2 chemins partent d'IRUN celui de la Costa (ou Norte) et de celui de l'intérieur (ou de bayona) 

 

 

 

Publicité
Publicité
La voie de Bayonne ou le Camino intérieur
Publicité

Nouveau
 :
 Je viens d'éditer mon carnet de marche "Le chemin oublié des rois vikings" qui raconte jour après jour ma marche du sud au nord de la Norvège sur le chemin de Gudbrandsdal d'Oslo à Trondheim.

Capture 2
   En vente auprès de l'auteur
   (email : alain.bec.99@gmail.com)
             ou
   sur Amazon lien : ici

   12 euros (+ frais d'expédition) dont 2 euros sont reversés à l"association SEUIL.





Association SEUIL : aidez les jeunes à sortir de la galère par la marche !
Seuil, créée par l’écrivain-voyageur Bernard Ollivier, a pour vocation d’aider des jeunes en grande difficulté, à devenir les acteurs de   leur propre réinsertion sociale ou professionnelle. 

Il s’agit pour ces adolescents mineurs en rupture d’effectuer à l’étranger, pendant trois mois, une marche individualisée de 1 800 km, leur permettant de rompre avec un environnement défavorable et avec des comportements voués à l’échec.

L’effet thérapeutique et résilient attendu de ces marches est de conduire le jeune à retrouver l’estime de soi et donner du sens à son     existence. 

   Si vous souhaitez en savoir plus : 

                    http://assoseuil.org/
Publicité